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Gens de chez-nous.


"Que sont nos amis devenus ?"


Les retraités et retraitées ne se rencontrent pas tous les jours. Ainsi, on a parfois perdu de vue certains et certaines. Cette chronique vous les présente à nouveau, rappelant ce qu'ils faisaient et ce qu'ils font maintenant. C'est toujours intéressant de revoir nos amis et amies.

Cette semaine :

 
Carol  Brassard
 

Carol et Nicole

C

Carrière : Vie et Retraite

 

De l’Abitibi à la Montérégie, il y a plus qu’un pas. Bien des lacs et bien des épinettes séparent ces deux régions détenant chacune leur cachet spécifique. Est-ce qu’entre les deux mon cœur balance? Non. Mes racines sont là-bas, mais mon cœur est ici. En moins de quinze ans, j’ai donc troqué les longs hivers du nord pour le doux climat de la rive-sud et ce, sans trop de peine.

C’est par la porte d’à côté que j’entrai dans le monde de l’éducation. D’abord détenteur d’un baccalauréat ès arts, je devins professeur de français au secondaire « non légalement qualifié » en 1966, à l’époque de la création des écoles polyvalentes. J’y enseignai pendant cinq ans, fut conseiller pédagogique pendant un an et directeur d’école, tant au primaire qu’au secondaire, pendant vingt-neuf ans, tout en étudiant à temps partiel pour décrocher enfin une maîtrise en sciences de l’éducation, option administration scolaire.

Durant ces trente-cinq années, j’ai roulé ma bosse de La Sarre à Marieville, de St-Jean-Baptiste à Saint-Jean-sur-Richelieu. À chaque endroit, j’ai découvert plein d’entrain, plein d’enthousiasme, plein d’engagement. La constance? Du moins celle qui me fut chère, l’intérêt porté aux élèves en difficulté d’adaptation et d’apprentissage.

Au plan personnel, j’ai eu une vie toute simple. Ma femme, Nicole Lavoie, retraitée de l’enseignement elle aussi, et moi sommes les parents de deux grands enfants. Notre fille Geneviève a suivi nos traces, elle est psychologue scolaire à la commission scolaire des Hautes-Rivières. Quant à notre fils Jose Arturo, guatémaltèque d’origine, après un parcours plutôt sinueux, il est devenu agent de sécurité à la Société des Alcools du Québec. Et pour combler le tout, nous sommes grands-parents de trois beaux trésors : Enrique, Léa et Justine.

Retraité depuis maintenant six ans, je prends d’abord soin de mon corps en allant au gymnase trois fois par semaine et en jouant aux quilles une fois par semaine. Je m’implique aussi socialement au Centre de Bénévolat de Chambly en remplissant des rapports d’impôt pour les gens démunis que je me plais à appeler mes « Bougon ».

Depuis plus de cinq ans, je suis aussi bénévole au Centre Tel-Écoute de Montréal où je réponds aux courriels de gens prisonniers de leur solitude. C’est un peu comme un courrier du cœur, du moins je tente d’avoir le cœur à l’oreille. Je fais également partie du conseil d’administration de cet organisme à titre de secrétaire.

S’ennuie-t-on à la retraite? Non. Comme je cours moins vite, que je lis mon journal plus attentivement, que je tonds la pelouse plus lentement, le temps n’est pas long; c’est mon rythme de vie qui est plus pondéré, je devrais dire modéré.

Carol Brassard

 
 

 

 

José et son fils Enrique ; Geneviève, Alexandre et leurs filles, Justine et Léa

 

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