Mario Harbec dans son costume officiel !
C'est un orateur né ! Le Bossuet de St-Jean !
Mario et Bernadette,
lors d'un anniversaire
Mario et ses
petits-enfants
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Nous
rencontrons un de nos vétérans de Saint-Jean-sur-Richelieu, M. Mario Harbec
qui, à notre demande, nous parle un peu de lui.
Carrière
Lorsqu’on
m’a demandé de faire une courte rétrospective de la carrière que j’ai
remplie de mon mieux, je fus étonné de constater comment 35 ans dans les
écoles et 17 ans de retraite peuvent passer vite. Il faut dire que lorsqu’on
est heureux, on ne voit pas le temps passer. Concluez. Mes débuts dans l’enseignement
se firent à Ville-St-Pierre suivis de deux années à Sherbrooke. A ma sortie de communauté, je signe mon
premier contrat avec la commission scolaire de St-Jean et l’on m’assigne
à l’école Forget, (maintenant Bruno-Choquette) en 6e année.
1900$ comme salaire de base, 25$ pour la direction de la chorale. Dès l’année suivante, je passe au
secondaire en 8e et 9e année. L’école était logée
dans 2 bâtisses aujourd’hui démolies, situées coin St-Jacques et Mercier.
Avec Édouard Fortier et Jean Lamy nous formons une équipe et nous
établissons la spécialisation des matières. Quand je pense aux conditions de travail
qu’on nous imposait, ( changer de bâtisse entre les périodes même l’hiver ).C’était
l’école St-Jean-l’Évangéliste que certains appelaient l’Académie
commerciale sous la direction de M.Léo Charrette. Puis on sépara le secondaire du
primaire. Ce fut les débuts de l’école secondaire Beaulieu confiée à
M.Roch Rheault. Ces locaux étant nettement insuffisants, la commission
scolaire entreprenait la construction d’une vraie école secondaire avec
laboratoires et gymnase au coin des boulevards Gouin et du Séminaire. C’était,
il faut bien le dire la plus belle école de la région et la fierté de
St-Jean. On a, par après, bâti les grandes polyvalentes modernes et très
fonctionnelles. Mais jamais dans mon cœur on a supplanté Beaulieu. Par sa
dimension, son nombre d’élèves et ses groupes d’élèves, on pouvait
bien l’appeler « l’école privée de la commission scolaire ». Le français et la physique
accaparèrent plusieurs années d’enseignement. Puis vinrent les
« promotions »,demi-temps comme adjoint et demi-temps comme
responsable de l’enseignement religieux. Puis ce fut l’époque du double
horaire.
A l’ouverture de la polyvalente Racicot, le président de l’époque, le docteur Jean-Guy Lalanne, s’adressant
aux 4 demi-adjoints de Beaulieu, (adjoints à demi-temps) nous avait
dit dans un langage qui lui était bien particulier,
« Vous-autres, pensez-pas que vous allez tous vous en aller à Racicot.
J’en veux un qui reste ici pour continuer. » C’est alors que je me
suis dit : pourquoi pas moi?
L’équipe de Beaulieu par sa dimension et la qualité de son personnel constituait un milieu de vie très enviable.
Les années ont passé très vite, trop vite. Et lors des fêtes qui marquaient les 25 ans de l’école, quand en jasant avec les
amis, j’ai réalisé qu’il y avait possibilité de mise en disponibilité, ce fut comme
un gros coup de cloche. Dans les faits, en avril suivant, je quittais une école que j’avais ouverte comme professeur.
Occupations
à la retraite
Et maintenant. Qu’est-ce que ça fait un retraité? Un bon retraité, ça manque de temps.
Même bien préparé, du moins le croit-on, le passage de la grande activité à la retraite garde toujours un arrière goût
d’incertitude. Que faire de tout ce temps dont je vais disposer? Inutile de chercher bien longtemps, les autres s’en
chargent. C’est ainsi que je me suis retrouvé à la base militaire de St-Jean, professeur de français aux militaires anglophones.
Après quelques étés, c’est au Collège militaire de St-Jean, à la petite école des langues de la Chambre des communes que
j’enseignais le français aux députés, aux sénateurs et à leurs épouses. J’ai même eu l’occasion d’accompagner Mme Kim Campbell
lors d’une sortie pédagogique et dîner avec elle en tête-à-tête à Montréal.
Après quelque 5 années, je laissais ce travail que j’aimais bien pour prendre la direction du Centre des aînés
johannais, poste que j’occuperai presque 7 années.
Puis un jour je me suis dit : il serait peut-être temps de prendre ma
retraite. Et depuis ce jour, un bon coup de main à la maison, (parce que
Bernadette et moi formons une équipe du tonnerre) l’entretien des
plates-bandes, le Chœur du Richelieu, un peu de bénévolat, la lecture, l’ordinateur
et une petite sieste après le dîner, voilà tout ce qu’il faut pour
combler un homme.
Marié à Bernadette depuis 45 ans, nous avons 3 enfants et 3 petits enfants qui font notre bonheur. A chaque anniversaire,
on nous souhaite la santé. Avec ça dit-on, on est riche. Plaise au Ciel qu’on reste riche longtemps.
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Mario
et une de ses illustres élèves, Kim Campbell |
Mario
lisant des histoires aux petits dans une école. Ce n'est pas Grand-Père
Caillou, mais Harbec. |
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